Un de plus. L’année 2006 ne m’aura pas été des plus favorable. Raymond Devos est mort ce matin, a l’age de 83ans, il s’en est allé en laissant la France privée du plus intelligent et cultivé des humoristes que la France ait jamais connus…

C’est un jour que je marquerais d’une pierre noire sur le mur de ma vie. Il y a des fois ou je ne me pose pas assez de questions et des fois ou je m’en pose beaucoup trop. Je ne sais plus comment trier mes pensées. J’aimerai être maître de la mort, mais je suis loin d’être dieu. Je n’ai aucun pouvoir de juger le monde qui m’entoure mais sil les gens qu’on préfère pouvaient mourir en dernier, la vie serait plus agréable a vivre par moments. C’est une sombre époque que l’année 2006, pour la France en tout cas. Chaque année toujours plus d’histoires monstrueuses, de vols, viols et meurtres en tout genre. Toujours la noirceur de ce monde qui est ressassée à la télé telle un remugle nauséabond sorti d’une fosse septique. Pourquoi nous impose t’on de subir ces informations tristes et décadentes ?

Il y a toujours moyen de ne pas allumer la télé certes, mais sa n’est pas une solution en soi. L’information est devenue un besoin vital pour l’homme. L’homme qui veut toujours savoir plus et plus vite. Les générations ne savent plus attendre. La frénésie de la consommation : « tout et tout de suite »

Moi au milieu de l’enfer que l’on appelle terre, je ne suis qu’une vie infime mais je ne peux m’empêcher de m’arrêter de temps en temps pour contempler le monde dériver à l’abandon. Personnellement pour moi l’avenir est tout tracé si le monde continue de s’auto mutiler. La France est perdue d’avance en point de vue international. La France est une région de plaisance une région touristique. Rien de plus. La main d’œuvre est en chine, les bureaux d’études sont en indes, les idées aux états unis. La chine va augmenter son pouvoir de consommation. En Europe, le marché est mort, toute cette histoire de « délocalisation » n’est qu’un simple déplacement de mode de vie. Par contre nous, européens avons une chance de nous en sortir. Pour les plus Prévoyants en tout cas. Nous avons les études et les idées. En chine on vaut de l’or, car ce n’est pas l’homme qu’on achète mais son potentiel et créer et ceci a disparu depuis longtemps en europe. Nous avons le savoir, ils ont les machines, a nous de nous vendre.

L’avenir n’est pas en France mais bien a l’étranger il n’y a que le tourisme qui va survivre à la corrosion du temps. Si je pouvais faire ce que je voulais, je filerai en chine vendre mon potentiel de BTS, j’aurais une paye, une maison, un avenir. Certes le mode de vie est déplorable la bas, mais avec du temps on s’habitue à tout, il suffit de le vouloir.

J’aimerai tellement quitter cette France sordide et décadente, même si  le reste du monde l’est, je veux voir autre chose, je veux vivre autrement, je veux quitter mon coin de pays et découvrir un autre mode de vie, une autre culture, d’autres idées et un  avenir certain…

En ce moment j’ai beaucoup de pensées sombres et latentes qui se révèlent aux plus loin des heures de la nuit. 

Oui car je suis quelqu'un qui vit la nuit, un peu comme un vampire. Il m’arrive de sortir en cachette la nuit et d’errer au gré des ruelles et des rues, entres ville et les villages autours faisant parfois des nuits blanches. C’est la que je suis le plus heureux, c’est la que je réfléchis le mieux, c’est la que je me sens chez moi. Avec le soleil qui est de plus en plus présent j’ai du mal de jour. Toute cette lumière… cette chaleur, ce monde…

Je préfère les recoins et la solitude nocturne. Dans une autre vie j’ai probablement été vampire, il m’arrive de penser sombrement a des meurtres de la violence et de la décadence, mais jamais a la sexualité. Ce qui en étonne plus d’un. Je ne suis pas homosexuel j’ai une petite amie, mais je n’ai jamais été vraiment porté sur la chose ni obsédé par ce genre de pensées. Je me voyait plutôt vivre célibataire a vivre et finir ma vie seul et sans tendresse. Mais depuis un certain 8 avril, le monde m’a prouvé é qu’il pouvait encore me surprendre. La vie paraît si simple des fois pour se compliquer la minute d’après. Mais je ne me pose plus autant de questions et je laisse mes pensées s’exprimer la nuit puis ensuite sur le papier.

Un exemple :

«L’air est épais et nauséabond, chargé d’une odeur de végétation et d’humus pourrissant. Une sorte de monticule visqueux et empoisonné rampe, tel une amibe toxique, pestilentielle, se divisant et se reformant a mesure…

Il se lève et me regarde de haut, de ses yeux verts luisants… Il n’a pas l’air ravi de me voir.

Je ressent une voix dans ma tête plus que je ne l’entends. C’est un bruit évoquant la tempête et les arbres qui se couchent…

Un tonnerre évoquant une tempête de briques, il pleut des maisons. Frappe

Cogne

Mutile

Déchire

Tranche

Je me débats contre ce tas d’immondices et c’est sans effet, chaque trou se referme… Trop rapide, trop mobile. Des yeux morts m’observent de partout. Un jet de matière organique en décomposition me frappe. Des pseudopodes gluants tentent de m’écarteler. Toute résistance serait inutile. Mais je ne peux plus faire que sa. Résister… Il ne me reste que sa. Le parquet craque dans un bruit effroyable et nous engloutit. Il n’y a plus lumière ni air. Juste un poids monstrueux qui m’entraîne vars le bas. Dans les abysses. Dans les ténèbres. Noyé dans un océan noir. Comme chutant vers l’enfer. Une fois encore.

Le rire d’un enfant… Le murmure de la brise des hautes herbes. Les vagues qui s’écrasent contre une plage de galets. Le doux velours d’un soupir d’amants. Je peux décrire ces sons d’une façon abstraite… Comme des idées… Les sons eux mêmes semblent avoir disparus, effacés de ma mémoire. Je suis mort. Je suis vivant. Décomposé et mutilé, mais bien vivant. Dénué de substance  comme l’ombre et la fumée…

Mon esprit résonne du bruissement des créatures de la nuit. Le battement d’ailes de cuir…

Attirées vers moi telle la vermine par une carcasse pourrissante… Attirées par ma part d’ombre…

Je n’ai plus rien de commun avec la beauté la grâce ou la majesté. Je suis le seigneur des cafards, des vers et des poux. Des créatures du pourrissement. Habitants des sépulcres et des cimetières. Tels sont mes sujets. Tel est mon royaume.

Sortants de l’ombre ils arrivent, mes fidèles sujets. En une horde vrombissante et chuintante. J’ai pouvoir sur chaque chose qui rampe sur le sol. Ils font palais de ma coquille vide. Un asile pour la vermine. Les créatures dans ma tête grattent et creusent. Araignées tissant leur toile dans mon cervelet. Des mandibules dévorant, mâchant et creusant. La mort n’est que le commencement… »

Voilà, ça ne vous plait peut être pas mais c’est moi, c’est mes idées c’est mon monde.

Bienvenue chez moi...

[ J'ai fait ce dessin moi même, par un soir ou mes pensées vaquaient a de sombres destins...]